jeudi 26 mai 2011

Claudine et le Pied de (gros) Cochon

Martin Picard, Pied de cochon, poutine au foie gras... Ces mots sont inconnus pour bien peu de gens. Disons que la vague PDC est passée en épargnant personne, moi y compris. Cette cuisine raw m'intriguait et j'avais hâte au jour où elle allait me fondre dans la bouche. Eh bien ! Ce jour est arrivé et depuis, je digère !


Végétarien et sensible du cochonnet, je te conseille de passer au prochain billet. Les autres, poursuivez et bavez !

L'expérience a débuté en force. L'entrée de têtes de violon avec pétoncle épicée et poêlée baignant dans une sauce hollandaise m'a foudroyée. En prime, un oeuf miroir flottait dans la sauce crémeuse et salée. Premier fait de la soirée : J'ai nettoyé mon assiette ET celle de mon copain avec du pain... Inutile de dire que la barre était haute pour la suite.

Au deuxième acte, c'est la potée du PDC qui a eue le premier rôle. Sur un lit de pommes de terre pilées au fromage en grain se prélassaient un boudin, de la saucisse et deux morceaux de porc. L'une des deux pièces de porc, provenant du ventre du cochon, s'effilochait facilement et fondait doucement sur la langue. Un plat mijoté allant parfaitement avec le climat des derniers jours quoi !
C'est d'ailleurs en raison du climat que j'ai opté pour ce plat et pas pour le burger de foie gras. J'ai tout de même goûté à l'assiette monstrueuse. Deuxième fait de la soirée : Il est difficile d'être sexy en mangeant ce burger...

Mon deuxième coup de coeur va à la fameuse poutine au foie gras. J'en aurais mangé un truck pis une barge. Pour être honnête, je regrette de ne pas avoir choisi la poutine en guise de repas principal.

Le reste de la tablée s'est laissée tenter par la côte de cochon heureux, le jarret d'agneau confit et le canard en conserve. Conserve qui est, soit dit en passant, ouverte et vidée devant les yeux du gourmand.


Évidemment, le PDC farci au foie gras a été testé. Résumons la chose ainsi : un pied de cochon ensevelit sous la sauce, la panure et le foie gras. Malgré le gras et le goût très relevé de la moutarde, j'ai aimé.



Une assiette de viking ? Certainement ! Surtout quand on pense que la bague de l'animal est encore accrochée à la patte lors du service.

Pour vivre pleinement l'expérience du Pied de cochon, il faut s'assumer et ne pas compter les calories. C'est avec cette vision que j'ai poussé ma chance en prenant un dessert. La crème brûlée était onctueuse et sa croûte de sucre bien croustillante. Elle avait un goût de guimauve sur le feu, un goût de camping. C'est apparemment ce que goûte la crème brûlée. Troisième fait de la soirée : Au PDC, j'ai découvert ce que goûte la VRAIE crème brûlée.


Pour une bière, une entrée et un plat principal, j'ai payé 60 $ taxes et pourboire inclus. Un montant acceptable vu la quantité et la qualité de la nourriture. Fait numéro quatre : On sort rarement du PDC sans doggy bag.

... Et c'est dans le décor simple et tassé du restaurant de la rue Duluth que j'ai appris le sens du mot carnivore...

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