vendredi 14 août 2009

Claudine et le camping

La fille de l’Abitibi qui redoute ni le bois, ni les mouches (exception faite pour les papillons de nuits, bêtes féroces sorties de l’enfer), ni les animaux sauvages de la forêt boréale, a décidé, pour la troisième année consécutive, d’aller camper ! Au menu pour cette fin de semaine sauvage ? Baignade à la rivière (ruisseau serait plus approprié comme appellation), bière, souper fondue à la belle étoile, feu de joie, saucisses grillées et LA SAINTE PAIX !

Le camping Kalina, situé dans la Lanaudière profonde, est devenu un lieu de prédilection pour mes amis et moi. À chaque été nous y passons une fin de semaine à vivre tel des hommes des bois. Hommes des bois bien équipés, avec de la viande surgelée et des chaussures de sport mais hommes des bois quand même. Tel que mentionné sur l’exceptionnel site Internet du camping, nous fréquentons ces lieux pour avoir LA SAINTE PAIX !

Samedi
Au fil des années, j’ai compris que l’important en camping c’est d’éviter le stress et d’être détendu. C’est pour cette raison que dès notre arrivée, j’ai décidé de donner des ordres à mon amoureux. « Mets ça dans la glacière. Non pas comme ça, COMME ÇA. » « Enlève tes souliers avant d’entrer dans la tente. » « Va porter ça là-bas. » « Pat, aide-moi à faire ça là ! » Ca m’a tout l’air que des arbres, le soleil et une ambiance de vacances ce n’est pas suffisant pour me calmer les nerfs. Patrice à finalement trouver la solution pour calmer son bourreau, lui donner de la bière. Deux heures et demi plus tard, la tente montée, les sacs de couchage placés, mon impatience calmée et la première bière du week-end ouverte, nous étions prêts à vivre LA SAINTE PAIX !

En fait la journée s’est déroulée parfaitement, rien de très palpitant et tout d’ordinairement agréable. Nous avons donc passé l’après-midi à la rivière. C’est-à-dire en costume de bain avec de l’eau aux genoux et une canette de Guinness à la main. (En camping l’orgueil est un sentiment inutile) Nous sommes revenus au campement en fin de journée pour faire tout ce qu’on fait le soir en camping. Installée près du feu avec des gens que j’aime énormément, la trame sonore de « Into the wild » d’Eddie Vedder dans les oreilles, j’étais très proche de ma définition du bonheur. Il faut mentionner que j’attendais d’écouter ce c.d. en faisant du camping depuis le mois de février.



Est-ce que j'ai déjà dit qu'en camping l'orgueil est un sentiment inutile ?


Dimanche


Dimanche matin, couchée dans ma tente et collée par l’humidité dans mon sac de couchage, j’ai ouvert les yeux et les oreilles très tôt pour m’apercevoir qu’il pleuvait. Une petite averse pour rafraîchir la matinée ? Pas du tout.

Aussitôt un sandwich au salami et un café qui goûtait l’eau de vaisselle ingurgités en lieu et place de déjeuner, la course au rapatriement du matériel a commencé. En pyjama et en imperméable du magasin 1 dollar, avec l’aide de l’amoureux, j’ai ramassé tous nos effectifs et tassé le tout sous une bâche suspendue qui nous servait d’abris contre la pluie. Comme notre terrain de camping n’était pas accessible en voiture, nous devions attendre le préposé pour qu’il vienne nous chercher, nous et notre matériel dans le but de quitter ce bout de paradis devenu le sommet de dente. Heureusement, aucune grand-mère ne nous accompagnait.

Les prix de consolation pour ce matin digne du tournage de Don Quichotte avec Johnny Depp ? D’abord, nous avions une excuse pour boire nos premières bières dès 10h du matin alors que nous attendions Monsieur camping Kalina et son Kubauto. Il faut aussi dire que personne n’était stressé et que tout le monde à su rire de la situation. C’était somme toute assez agréable. Ensuite, deuxième prix de consolation, sur le chemin du retour manger au fameux Safari Burger ! Le Safari Burger est un casse-croûte tout ce qu’il y a de plus normal (poutine, hamburger et hot-dog) mais le décor est tout ce qu’il y a de plus safari ! Girafes, panthères, singes, lianes, palmiers, éléphants, tout y est. Et que dire du personnel. Une équipe, sans doute provenant de la même famille, dirigée par un homme tout droit sortie d’une ligne de bowling ou d’un club de danse sociale avec ses blagues à 5¢ et son hairdo qui tient beaucoup trop en place. Nous autres, notre odeur de boucane et notre linge mouillé, on s’est régalé dans ce décor des plus quétaine et surtout on a apprécié.

Que dire de plus ? Le camping c’est génial, surtout quand ca se termine au Safari Burger !



Sourire aux oreilles et bière à la main, le moral des troupes était très fort malgré la pluie !

Les garçons au Safari Burger qui apprécient leur repas.

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